Occident – Orient

     

 

 

 

Une petite anecdote contée par Maurice Béjart lui-même dans… J’avoue ne pas me souvenir dans quel document que l’ai lue. Peut-être dans son livre « Un instant dans la vie d’autrui » !?

Maurice Béjart ne pouvait faire de la danse une simple et belle œuvre plastique avec les corps de ses danseurs et danseuses. Il a toujours cherché à donner du sens.

Dans les années 70, il fait un voyage en Inde.
Là, il rencontre un maître yogi et l’interroge sur sa pratique. Ledit maître demande à Béjart pourquoi ces questions. Réponse : la danse ne peut pas être juste un amusement puisque ses débuts étaient liés au sacré.

Le yogi lui demande de quoi se compose les exercices que Béjart pratique et demande une démonstration. Après le premier exercice fait et montré, le maître yogi demande la suite, Béjart enchaîne avec le deuxième exercice d’une barre classique. Le maître ne cesse de lui demander « et après » jusqu’à ce que Béjart ait exécuté tous les exercices. À la fin le yogi regarde Béjart : « Qu’attendez-vous de moi ? De mon savoir ? Vous avez tout ce qu’il vous faut ! C’est très bien, c’est très complet ce que vous faites et demandez à vos danseurs. »

 

Nous avons l’art, en Occident comme en Orient, d’aller chercher ailleurs ce que nous avons chez nous.

En soi, et selon moi, la démarche est louable, elle fait preuve d’un désir de s’ouvrir à d’autres perceptions du monde.

Si nous gardons à l’esprit que nous ne voyons le monde qu’à travers nos filtres personnels et culturels , qu’y a-t-il de plus beau, de plus riche que le métissage ?

Et, tant que cela accompagne notre bien-être, notre développement pourquoi nous en priver ?